Entretiens sous l'acacia - Tome 2

Poursuivant le dialogue érudit qui, dans le premier volume de ces « Entretiens sous l’acacia » les a parfois menés des rives antiques du Nil, de l’Euphrate et du Jourdain à celles plus brumeuses de la Tamise, de la Seine et du Tibre, Jean Ursin et François Pfohl abordent ici, avec la rigueur, l'honnêteté mais aussi l’humour qui les caractérisent, des sujets aussi éclectiques que la tempérance, les rapports entre foi et sciences, la prudence ou même la comparaison des figures du prophète Élie, de Saint Jean Baptiste dans la Bible et dans les rituels de la franc-maçonnerie.

Ce débat spirituel conduit le lecteur à dépasser sa position de spectateur et à s’engager tantôt pour l’un, tantôt pour l’autre, en fonction de la controverse du moment et de l’écho personnel qu’elle suscite. Et au moment de refermer ce livre, de prendre congé de ces deux amis avec lesquels on vient de passer de si agréables moments, on se demande si vraiment Shakespeare eut raison de faire dire à Hamlet qu’il y a plus de choses sur la terre et dans le ciel que n’en sont rêvés dans la philosophie.

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Jean Ursin a consacré sa vie active à l'armée, plus précisément à la Légion étrangère, où il exerçait la médecine. À la retraite, il est reçu Franc-Maçon par la Loge créée par Jean-Baptiste Willermoz en 1774 et travaillant, comme il se doit, au Rite Écossais Rectifié. Dès cet instant Jean Ursin, d'un naturel très actif et réel « Cherchant », consacre son temps à la recherche et à l'étude du rituel. Il produira ainsi plusieurs ouvrages.

Quelques temps après, c'est au tour de François Pfohl d'être reçu dans la même Loge, alors que Jean Ursin en tenait le plateau d'Orateur. De ce jour une grande et profonde amitié s'est nouée entre ces deux hommes férus d’interrogations. Lors de leurs nombreux entretiens, François Pfohl poussa Jean Ursin à rédiger « Le Maître Écossais de Saint André », suite logique à ses précédentes publications. Quelques années de labeur furent nécessaires à la naissance de cet ouvrage, qui suscitait quelque hésitations. Bien avant cette dernière parution, l'idée vint à Jean Ursin d'associer leurs interrogations dans un ouvrage rédigé sous forme de dialogue, sur des questions non traitées ou mal élucidées, le propre de la recherche étant qu'une réponse entraîne une nouvelle question… Les auteurs restent lucides sur le fait que tous le sujets traités sont loin d'être taris. Loin de s’en formaliser, ils se réjouissent que le champ de méditation soit toujours aussi ouvert aux hommes de dialogue et de bonne volonté.